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Les flics des jeux passent à l'audit

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Le service central des courses et jeux, qui contrôle notamment les Casinos et les cercles, va pour la première fois être contrôlé. Au titre d'un audit interne qui crispe un peu ses patrons.

 

Ambiance fébrile à Nanterre, rue des Trois Fontanots. Le siège du service central des courses et jeux, en charge notamment du contrôle des casinos, jeux en lignes et Cercles croule sous le travail. Mais ce n'est ni le burn-out, ni la nomination d'un nouveau ministre, ni même l'arrivée d'un nouveau directeur général de la police nationale, Claude Baland, ou d'un nouveau boss de la DCRI, Patrick Calvar,  qui inquiète les «Coursiers».

 

Le SCCJ va être passé au tamis d'un audit interne, décidée par le directeur centrale de la Police judiciaire Christian Lothion en accord et lancée par Christian Sainte, contrôleur général.

 

«Attention, prévient une huile de la DCPJ, il ne s'agit pas d'une enquête interne, ni de la police des polices. Tous les services subissent un audit pour savoir s'il y a des petits soucis d'ambiance, d'effectifs, des choses à recadrer, c'est un processus normal». 

 

A ceci près que les Courses et Jeux n'ont encore jamais été audité depuis leur création, ni surtout depuis sa restructuration. 

 

 

 

Jusqu'à 2008, seuls les RG étaient en charge du contrôle des casinos. Fusionnés avec la DST pour créer la DCRI, les renseignement généraux ont perdu leur monopole du contrôle des jeux de hasard. Les anciens du service ont vu débouler des flics de la Police judiciaire sur leurs plates bandes. 

 

«Il existe un léger choc de cultures, et l'audit va permettre de savoir où on en est. Evidemment, un chef du service n'est jamais content de subir un contrôle., Il a fallu que Lothion et Sainte le rassurent sur la nature et la portée de l'enquête.» Une calinothérapie dont les deux boss ont usé auprès de Jean-Pierre Alezra, le directeur des Jeux, soumis à rude épreuve ces derniers mois.

 

 

Les ratés du Wagram

 

 

L'enquête sur le Cercle Wagram a dévoilé les étranges liens que peuvent tisser les flics ou ex flics avec les tenanciers d'établissement de Jeux. 

 

L'ancien commandant Honoré Renon, mis en examen pour extorsion de fond et blanchiment organisé dort depuis le 5  mars en prison. Lors de sa première garde-à-vue en juin 2011, Alezra n'a pas hésité à venir saluer son ancien camarade, acte de politesse qu'il n'a pas réitéré. 

 

Les attentions portées à la barmaid du Wagram ont également saoulés la police. Désormais mis en examen, la jeune fille qui appelle Bernard Squarcini «Tonton», a claqué la bise à Christian Lothion et Frédéric Péchenard lors d'un déjeuner à Ajaccio en juillet dernier. 

 

La procédure semble, elle, avoir beaucoup fuité, vers les principales cibles visées. Stéphance Luciani, Frédéric Fédérici et Jean-Luc Germani courent la campagne, Philippe Terrazoni a laissé entendre qu'il était au courant de sa future interpellation. Les écoutes pratiquées laissent également transparaitre que des interpellés ont bien été mis au fait des surveillances dont a fait l'objet le Cercle. 

 

Sans compter les disparitions de scellés et des CD de l'enquête, qui ont valu à un des limiers une garde-à-vue de 36 heures dans les locaux de l'IGPN en décembre dernier, avant d'être libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. 

 

Avant même le déclenchement du Wagram, le service n'avait pas été épargné par les soucis.

 

En avril 2011, Le Point a révélé que des fonctionnaires des RG ont laissé des ardoises dans un casino de Gironde après l'avoir contrôlé. Et de nombreuses fuites ont percé le dossier du Cercle Concorde de 2006 à 2011.

 

L'audit comblera peut-être les fuites.

 

 

 

 

 

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mer, 13/06/2012 - 00:15

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