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Etats-Unis: des paysages moins drones

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Sale temps pour les réalisateurs de documentaires animaliers: L'office Américain des parcs naturels interdit l'usage de drones.

 

Les drones interdits dans les parcs nationaux Américains? C'est la mesure annoncée Vendredi 20 Juin par le NPS, le National Park service, par la voix de son directeur, dans un communiqué de presse très officiel. « Nous interdisons le déclenchement, l'atterrissage, et le fonctionnement d'avions sans équipage (drônes) sur le sol des parcs nationaux, ainsi que dans les étendues d'eau»

Si le territoire Américain dans son ensemble totalise 401 parcs, le NPS (A ne pas confondre avec le Nouveau Parti socialiste ou l'association féministe Ni Putes Ni Soumises) ne gère que les 59 d'entre eux qui sont classés parcs nationaux, ainsi que les 74 lieux qui ont droit à la distinction suprême de « monuments ». Jonathan B Jarvis, le directeur de cette agence fédérale, a exprimé ses craintes quant à l'usage abusif de drones : 

« Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant l'impact négatif de drones volant dans nos parcs. Nous en interdisons donc l'usage jusqu'à ce que nous arrivions à déterminer la politique la plus appropriée pour protéger les ressources naturelles, et apporter aux visiteurs l’expérience la plus satisfaisante possible » Cette interdiction un peu radicale, qui soulève de nombreuses critiques de la part de spécialistes de la législation et des libertés individuelles, ne devrait pas excéder 18 mois. Au delà, une loi régissant plus précisément l'usage de drones devrait être élaborée.

A l'origine de cette mesure restrictive, qui risque de décevoir nombre de photographes et réalisateurs du Dimanche amoureux de mère nature : de nombreux incidents reportés dans plusieurs parcs nationaux, notamment au sein de celui du Parc de Mount Rushmore, dans l’état du Dakota, ou encore le Parc national du Zion, dans l'Utah. C'est apparemment un incident récent au parc du Grand Canyon qui aurait mis le feu aux poudres : un drône planait bruyamment à quelques dizaines de centimètres des têtes des randonneurs, avant d'aller d’écraser avec fracas dans le canyon.

 

On ne rigole pas avec les boss des parcs nationaux : Un porte parole du National Park service, Jeffrey Olson a  déclaré au Wall street Journal que quiconque enfreindrait cette interdiction s'exposerait à une amende de 5000 dollars et une peine de six mois de prison ferme. Les garde-forestiers ont également été appelés à la vigilance.

Si cette nouvelle mesure s'applique aux 59 parcs naturels du Park Office, certains lieux ont déjà établi leur propre règlement quant à l'usage des drones depuis plusieurs mois: c'est  le cas du  Parc National de Yosemite, situé à l'est de la Californie et réputé pour ses chutes d'eau légendaires, visité par plus de 3,5millions de touristes chaque année, l'un des premiers à initier la chasse au drones en Mai dernier.

 

 


Le cas Vincent Lambert

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La Cour européenne des droits de l'homme demande le maintien en vie du Français dans un état végétatif depuis de longues années quand le conseil d'Etat demande l'arrêt de son alimentation.

Jonathan Glazer, cinéaste visionnaire

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Réalisateur de clips fabuleux pour Radiohead, Jonathan Glazer fait son grand retour au cinéma avec Under the Skin, film de SF hypnotique avec Scarlett Johansson en ET sexy.

Propos mis en forme par Marc Godin

Pourquoi la science-fiction ?

Jonathan Glazer : La SF permet d'aborder de grands sujets de réflexion. A travers ce genre, en l'occurrence par le biais du regard qu'un extraterrestre porte sur nous, le spectateur est en immersion, il observe le monde et ses contemporains d'un œil nouveau. C'est un parti-pris qui induit la création d'un nouveau langage visuel, d'une grammaire cinématographique. En tant que cinéaste, il y avait là un défi formel passionnant et enivrant qui justifiait un si long processus de production. 

Quelle est l’inspiration de Under the Skin ?

J. G. : J'ai surtout pensé à La Grande illusion. J'étais tellement en empathie avec les protagonistes, je vivais littéralement leur emprisonnement que lorsqu'ils se retrouvent à l'air libre, c'était comme retrouver moi-même l'inspiration, l'oxygène. Cela a été l'une des mes sources d'inspiration pour le parcours de Scarlett : être au plus près d'elle puis s'échapper à ses côtés. En revanche, inventer un langage visuel qui traduise le « vécu » de cette extraterrestre sur Terre est une démarche expérimentale. Sauf qu'elle n'est pas gratuite ou le fruit d'un caprice. Plus généralement, je ne joue pas consciemment de références Under the Skin est avant tout l'adaptation – très libre - du roman de Michel Faber. Le scénario du film et le roman sont liés par la même approche spirituelle : appréhender notre monde comme si on le découvrait pour la première fois. L'histoire est racontée du point de vue de Scarlett : à l'écran, ce qui est étranger, extra terrestre, c'est notre monde ! L’Écosse se prêtait parfaitement à un sentiment d'étrangeté. Et le peu de dialogues se justifiait pleinement : l'intention des scènes et le comportement du personnage sont suffisamment limpides pour éviter les longues tirades. 

Scarlett Johansson est fabuleuse dans le rôle, à la fois Sexy Beast (titre du premier film de Glazer, NDR) et pas du tout glamour ?

J. G. : Elle est à la fois la Belle, celle qui ensorcelle les mortels, et la Bête, celle qui condamne leur existence. Le projet a mis plusieurs années à se concrétiser et je l'ai toujours tenue au courant de son avancée. Je me suis longtemps interrogée sur la pertinence de choisir une actrice très connue pour le rôle.  Il fallait absolument que le spectateur se retrouve en terrain étranger. C'était une question de crédibilité. Y compris en terme d'interprétation : quelqu'un joue un extraterrestre qui joue lui-même le rôle d'une femme. On a même songé à ce que Scarlett porte un masque qui évoque une peau humaine !

En définitive, Scarlett a accompli un tour de force et s'y est intensément préparée en terme d'artifices : l'accent, les tenues, le maquillage, la démarche, les expressions, tout ! Elle passe du statisme au mimétisme humain avec une incroyable fluidité. J'ai très peu discuté du rôle avec elle. Volontairement. Elle l'a déchiffré au fil des jours, à l'instar de ce que son personnage découvre progressivement de l'humanité. 

Comme dans vos clips ou vos deux longs-métrages, Sexy Beast et Birth, vous semblez tout miser sur l'immersion du spectateur grâce à incroyable un univers sonore.

J. G. : C'est l'un de mes grands plaisirs de réalisateur. Under the Skin est sans doute l’œuvre qui m'a permis d'explorer aussi profondément le pouvoir du son. Ce film est comme un corps autonome avec des yeux et des oreilles sur-développées. Il fallait juste imprimer à ce corps une unité0 : elle s'est construite au gré du casting, du choix de la lumière, du décor… L'environnement sonore devait être étrange, décalé, à l'image de la place qu'occupe l'extraterrestre dans ce monde qui lui est inconnu. J'ai aussi opté pour une musique séduisante, érotique, hypnotique comme celles des clubs de strip-tease où l'on cherche à « piéger » le client aussi longtemps que possible. 

Avez-vous puisé dans vos rêves et cauchemars pour nourrir la forme singulière de Under the Skin ?

J. G. : Cela m'est arrivé. J'en note certains et j'en oublie trop. Mon ambition était de titiller l'inconscient du public, comme j'ai laissé parler le mien. Je ne suis pas un extraterrestre. A l'écran, la plupart des images viennent de mon imaginaire profond… qui est humain. Le public peut y être sensible ou non, mais je désirais lui lancer cette invitation au voyage. Under the Skin est une œuvre sensitive, sensorielle. Les films, souvent au long cours dans lesquels je m'embarque, doivent m'ébranler, m'émouvoir. Je cherche ensuite comment communiquer au public ce frisson qui échappe à l'analyse intellectuelle. 

 

Mauvaises vagues au cercle des nageurs de Marseille

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Le vénérable club marseillais a connu sa première perquisition à la mi avril. Et son président sa 1ère audition en mai 2013. Simple péripétie… ou petit échauffement?

Avec les premiers jours d'été, une nouvelle élection se profile à Marseille, bien plus suivie que les Européennes, à peine moins importantes que les municipales. Le 30 juin, une institution de la ville, 70 ans d'âge, va se rendre aux urnes.  Le Cercle des Nageurs de Marseille pour les fédérations sportives; de natation à laquelle il apporte des titres de champions olympiques; de Water Polo, dont le club truste les titres. «Le Cercle», tout simplement dans la bouche des habitants et de ses habitués triés sur le volet.  Deux parrainages, un droit d'admission à 1680 euros puis une cotisation annuelle de 1350 euros assorti d'un droit de fréquentation de 460 euros. Montrer patte blanche a un coût. Pouvoir nager dans les mêmes lignes que la famille Manadou et Camille Lacourt, croiser les tables des Guérini, Muselier et autres sommités du tout Marseille.

Avocats, politiques de droite comme de gauche, chefs d'entreprises, petits et grand bandits, magistrats, policiers et  maçons se croisent parfois au bord des bassins olympiques, parmi les seuls à être ouverts tout l'année. Ils déjeunent surtout à la terrasse du restaurant ou se contentent d'un café accoudé au péron, observant cette vieille sociétaire qui, d'année en année, continue de se baigner chaque jour à l'aplomb du Cercle.L'issue du scrutin ne fait guère de doute. Paul Leccia, 75 printemps qui ont blanchi sa crinière, va continuer de régner sur «son petit paradis».  Un ilot de tranquillité au décor enchanteur. Là tout au bout du port, là où commence la Corniche Kennedy, là où la Méditerranée offre un panorama unique. Au près des pontons qui mêle bois et béton, au large le Chateau d'If, à terre la anse des Catalans. Président depuis 20 de l'institution, le vieil entrepreneur corse chasse mollement la légende qui en fait l'un des centres du pouvoir marseillais aussi. «Du fantasme. On ne fait ni politique ni business ici, même si beaucoup aiment le calme des lieux».  Si rarement troublé. En 2010, au lancement des affaires Guérini, le petit frère du président du Conseil Général a failli en venir aux mains avec Renaud Muselier, qu'il a cru à l'origine de ses démêlés judiciares. 

Le braqueur du Cercle n'était pas repenti

Les noms d'oiseaux ont volé avec une poésie toute marseillaise, sous le regard héberlué du ministre de la Culture d'alors Frédéric Mitterrand. 

Un champion du Cercle Frédéric Bousquet a depuis été élu sur les listes de Jean-Claude Gaudin. Paul Leccia lui n'a pas pris officiellement parti, même s'il décrit à l'envie «ne pas aimer Mennucci», dont le fils, champion de water-polo a quitté le club pour Paris. Début 2014, l'attribution d'un marché par la ville à une association créée par Leccia a créé des remours. Il s'agit de la remise en route d'un restaurant au coeur du Parc Borély. Aucun appels d'offres. Les négociations, de gré-à-gré, qui se poursuivent, ont jeté le trouble sur les relations entre la municipalité de Gaudin et le patron du Cercle, qui aspire, lui aussi, à un nouveau mandat. De petites ombres à l'horizon. L'écume du large.

Le vieux franc maçon sait qu'un douloureux rendez vous l'attend. Une confession à l'Evêché. Comprendre une audition dans les locaux de la Brigade financière, au commissariat central de la ville. «J'ai fait preuve de légèreté et j'ai fait confiance, je n'aurais pas du », se défend Leccia ce jour de juin. Entre supions, poissons et petit blanc corse, l'homme prend le soin de saluer son ami Jean Roatta, l'ancien député maire UMP du 1er secteur. La 2e adjointe au maire Gaudin vient le saluer avant de rejoindre sa table. Alors seulement, Leccia commence sa confession.

Entre 2010 et 2012, le président du CNM a rédigé une lettre d'embauche et fournit des fiches de paie à un détenu sur la voie de la réinsertion. Sans le payer cependant. Un braqueur corse, recommandé par la famille de l'élu nationaliste Jean-Christophe Angelini, devient employé du Cercle. Avant de disparaître. Barthélémy Simonetti sera arrêté en Espagne, sur mandat de la justice suisse, qui le soupçonne à nouveau de cambriolage de bijouterie. A la demande de leurs homologue helvètes, Leccia sera interrogé en mai 2013. Désormais c'est la justice française qui souhaite l'interroger pour faux, usage de faux et plus si affinité. 

Club huppé cherche subventions

Les policiers de la financière s'interrogent sur la gestion des deniers du Cercle.  Mi-avril, pour en avoir le coeur net, les enquêteurs ont en tout discrétion, violer l'intimité du 134 boulevard Charles Livon. Six heures durant, les policiers ont perquisitionné les bureaux du Cercle, pour en repartir avec toute la comptabilité. Et la confronter à l'alerte Tracfin de l'été 2013. D'étranges mouvement financiers avaient été repéré par la cellule anti-blanchiment du ministère des finances entre les comptes du CNM et de Paul Leccia, président bénévole. En tout 60 000 euros de chèques du Cercle ont été encaissés sur les comptes de Leccia. Une manne suffisante pour que le parquet ouvre une enquête préliminaire, qui touche désormais à sa fin. «On ne sait pas s'il y a eu des détounement, assure une source judiciaire, mais il est certain que le club est très mal géré». 

Deux contrôles des Urssaf ont gravement plombé ses comptes. Des salaires de joueurs de l'équipe de Water Polo et de nageurs n'ont pas été déclarés, conduisant à de massifs redressements quand le trésorier même du Cercle est un des pontes locaux des Urssaff... «Nous devions 320 000 euros, avance Paul Leccia. J'ai négocié un paiement sur 24 mois, ai avancé des fonds et me suis porté caution personnellement». Quant aux 60 000 euros de chèques encaissés sur ses comptes «ils ont fait l'objet d'une convention avec le Cercle, qui me rembourse peu à peu. Si ce n'est que cela ça me rassure», souffle le vieux Corse. Qui ne minore pas les souci financiers de son joyau.  

Hypothèque et banque

Malgré ses atours de club très privés, ses 5 millions d'euros de budget sont largement abondés par les collectivités. Les subventions publiques du Conseil régional, général et de la maire couvrent 20% de ses besoins. Quand l'une des collectivités vient à bouder, l'avenir du Cercle est en péril. A l'instar de la période 2008-2010. Le conseil général de Jean-Noël Guérini coupe pendant deux ans les vivres pour sanctionner la trop grand proximité de Leccia avec Jean Roatta, élu UMP intime de Jean-Claude Gaudin. «C'est du passé, cela s'est réglé dès que j'ai vu Jean-Noël» minore Leccia. L'épouse du sénateur, une habituée des lieux, a également facilité la réconciliation. Sans que le monument des Catalans n'échappe au péril. 

Début 2013, 8 membres du Conseil d'administration du Cercle ont découvert que le club a levé près de 2 millions d'euros...Sont exhumés 4 hypothèques sur les terrains du Cercle, contractés à l'initiative de Paul Leccia. 1,46 millions d'euros en 2002 puis en 2003, 1,56 millions d'euros en 2008 et encore 480 000 en 2012.

Pour justifier de ces hypothèques des délibérations erronées du conseil d'administration du Cercle ont été fournies à l'établissement bancaire et au notaire qui ont validé les hypothèques. Des faux? C'est en tout cas ce que soutiennent les 8 membres du conseil d'administration qui démissionnent en janvier 2013 dans leur lettre à Paul Leccia.  «C'est du pipi de chat, le conseil d'administration était parfaitement informé des faits», assure le président du Cercle. « Ce n'était que pour assurer notre trésorerie et rassurer la banque».

Aujourd'hui encore, ces opposant s'effraient à la lecture des comptes du Cercle.  « Ils ont voulu ma place, ils ont tenté un putsch, ils ont échoué et c'est tout, il ne faut pas voir plus loin» balaie Leccia. «Je ne dis pas que la gestion est parfaite, mais ma sérénité est totale». Au moins jusqu'à son grand oral à l'Evêché.

 

La fin du plastique

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La ministre du développement durable et de l'énergie veut interdire les sacs plastiques.

Diète de sponsor pour Luis Suarez

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Comme tout attaquant prolifique, l'Urugayen a empilé but et sponsor. Mais son dernier écart mordant risque de le mettre à la diète.

Après la décision de la FIFA  de suspendre Luis Suarez pour 9 matchs, son sponsor Adidas a  annoncé dans un communiqué qu'il suspendait toute activité marketing avec l'Uruguayen, et ce durant toute la durée du Mondial. La marque a également précisé qu'elle « reconsidérait » sérieusement  le partenariat qui la lie au buteur de Liverpool. Le site de poker en ligne 888 a lui mis fin à son partenariat avec la vedette de la Céleste.

Petit rappel des faits pour ceux qui auraient passé les dernières 48 heures dans une grotte (ou ne bénéficieraient pas d'une connexion illimitée à Internet). Le mardi 24 Juin, lors de la rencontre Uruguay-Italie (qui s'est soldée par un 1-0), l'attaquant récidiviste Luis Suarez a mordu Gorgio Chiellini. « Récidiviste », car en effet, Suarez n'en est pas à sa première pulsion cannibale. Fin 2010, alors joueur à l'Ajax Amsterdam, il avait écopé de 7 matchs de suspension pour avoir mordu Otman Bakkal lors d'une rencontre opposant l'Ajax au PSV Eindhoven. Rebelotte en avril 2013 quand le gourmet urugayen goûte le défenseur serbe de Chelsea Ivanovic, dégustation sanctionné de 10 matchs d'absence par la fédé anglaise.

[video:http://www.dailymotion.com/video/x207qdn_luis-jurassic-park-suarez-trois-morsures-en-plein-match_news width:600]

Morsure et Negrito

Le fan club de Luis Suarez, qui n'a de cesse de prendre sa défense sur les réseaux sociaux, a de toute évidence la mémoire courte. Outre ses accès de violence, El Pistolero a également été suspendu 8 matchs avec Liverpool en 2011 par la commission de discipline de la Fédération Anglaise de Football qui condamnait ses propos racistes envers Patrice Evra. 

Suarez, pour sa défense, avait argumenté sur le fait que « negrito » n'avait aucune connotation péjorative dans sa langue maternelle. A l 'époque, Bakchich publiait l'intégralité du rapport de la Commission d’enquête de la Fédé anglaise. (Ce qui, précisons le au passage, provoqua un déferlement historique de commentaires ulcérés et machistes sur le site) 

Et n'en déplaise aux supporters fanatiques des Reds, le rapporteur de la commission en tirait des conclusions toutes autres : 

 « Pour un Uruguayen, s’adresser à un adversaire noir qui comprend l’espagnol en le traitant de ‘nègre’ au cours d’un match de football en Angleterre est insultant dans le contexte dans lequel le vocable a été utilisé ». 

L'incident de trop pour Suarez? Si son coéquipier Diego Lugano, capitaine de l'Equipe d'Uruguay, parle de « persécution », il semblerait que du coté de chez les sponsors, les frasques de Suarez fassent grincer quelques dents.

A en croire le communiqué produit par Adidas, la marque approuve à 100% la décision sévère de la FIFA à son encontre  : 

« Adidas approuve pleinement la décison de la FIFA. Adidas ne cautionne certainement pas le récent comportement de Luis Suarez, et nous allons lui rappeler à nouveau les standards élevés que nous exigeons de la part de nos joueurs. Nous ne prévoyons pas d'utiliser Suarez pour une quelconque activité marketing durant la Coupe du Monde 2014, et nous discuterons de tous les aspects de notre futur partnership directement avec Suarez et son équipe après la Coupe du Monde »

Quant au Liverpool FC, son président Ian Ayre, plus réservé, a simplement déclaré : « Liverpool attendra d'avoir pu consulter le rapport du comité de discipline de la FIFA  pour commenter  davantage»

Un laconisme peu étonnant de la part de celui qui s’était fendu d'un communiqué assez écœurant plaidant la cause de Suarez dans l'affaire Evra...

 

Flesh Light: Quel pied mon Ipad !

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Un accessoire pour iPad conçu par Interactive Life Forms, permet maintenant aux inconscients de déjouer les tentatives de sextorsion…

Ils sont texans et leur petite affaire de fabrication de sex-toys est sur le point de décrocher la tombola. Chez Interactive Life Forms (7 000, Burleson Road – Texas) ils se sont dits que la hausse inexorable du chômage en Europe en général et l’incapacité de François Hollande à en inverser la courbe en France en particulier, constituaient une fantastique opportunité commerciale. 

Tous ces losers désœuvrés et pendus toute la journée à leur iPad à visionner des vidéos cochonnes en attendant d’actualiser leur dossier Pôle Emploi font en effet la fortune des producteurs de films porno disponibles sur Internet. 

L’explosion des pratiques de sextorsion développées par des gangs asiatiques embusqués derrière des appâts au physique souvent engageant, a un peu refroidi les ardeurs des benêts qui succombaient comme des malades aux sollicitations d’amies de passage miraculeusement rencontrées sur la toile, et qui mettaient en scène leur misère sociale et les détails incongrus de leurs anatomies parfois improbables sous l’œil salace de leur webcam.

Il eut été criminel de laisser la frustration s’installer. C’est là que les Texans sont entrés dans la danse. Avec un truc désigné sous le nom de « Fleshlight Launchpad ». Un curieux « pas-de-tir » en effet que l’engin qui ressemble vaguement à une lampe torche genre Maglite mais réserve à son heureux propriétaire, une gamme autrement plus large de sensations…

Les texans ont d’ailleurs essaimé – c’est le cas de le dire – en France. Un peu brut de décoffrage, leur marque « Fleshlight » en classe 10 est décrite à l’Institut National de la Propriété Industrielle comme désignant « des jouets érotiques – dispositifs de masturbation »…  

Ici c’est Patrice Girard qui tient fermement le flambeau au travers de la Sarl PITSTOP INTERACTIVE LIFE FORMS fondée en 2009 à Poligny (39). Le gaulois a lui aussi déposé la marque Fleshlight en France dès décembre 2008. En classe 10, le « pas-de-tir » en question est devenu grâce à la clarté légendaire de l’INPI et au raffinement et au bon goût français, « un jouet sexuel pour homme sous forme de réplique de sexe féminin ». (cf. www.fleshlight-international.eu

Pour autant, la vie tumultueuse du pas-de-tir made in USA n’a pas été un long fleuve tranquille. Dès juillet 2010, alors qu’il était encore désigné par les noms « Fleshlight » (mauvais jeu de mot jouant sur la confusion sonore entre « flash » l’éclair et « flesh » la chair…) ou « Sex-in-a-Can » (sans commentaire ni traduction !) Interactive Life Forms LLC déposait plainte aux USA contre 25 concurrents en exigeant l’interdiction des importations aux US de leur produit « phare » utilisant honteusement la technologie des texans

Le tout sans leur verser un sous de royalties pour l’utilisation du brevet déposé dès 1998 pour désigner le dispositif en forme de lampe torche ou de bouteille thermos comme on voudra, contenant la reproduction suggestive de couleur rose, de l’orifice féminin moulé dans un gel élastomère c’est à dire un caoutchouc très souple obtenu par polymérisation…

 

Le règlement de compte à OK Corral a été saignant. Avec un avantage décisif aux texans fines gâchettes légendaires, qui sont parvenus à faire entendre raison aux USA à 7 fabricants, 11 grossistes et 7 maxi sex-shops dont California Exotic Novelties inc. de Chino en Californie et Nanma Manufacturing Co de Hong Kong, qui gardent un souvenir douloureux de la castagne.    

 

Les affaires de Patrice Girard ont été nettement moins profitables en 2013 qu’en 2012 puisque son site marchand à accusé au 31 mars de l’année dernière une perte d’un peu plus de 45 000€ contre des comptes quasi à l’équilibre un an plus tôt. 

 

Par chance, ses partenaires yankee ont mis au point la version du   pas-de-tir compatible avec l’iPad, qui permet dorénavant aux voyeurs impénitents et autres amateurs de sexe virtuel d’agrémenter considérablement l’exercice pour la modique somme de 24,95€ sans risque de contorsion ou d’extorsion…

Mon iPad, ah, quel pied !

 

 

 

 

Françafrique: ce que l'Oubangui charrie

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Dernières nouvelles des aventures françaises au Mali et en Centrafrique. Avec en prime un étrange virement d'Areva-Uramin vers Bangui en 2008...

Pour accéder aux quart de finale du Mondial brésilien (Coupe du Monde Fifa 2014 au Brésil selon l'appelation officielle), la France va batailler avec le Nigeria, géant d'un continent où elle a tendance, depuis des décennies, à s'embourber.  Sa dernière rencontre officielle face à une équipe africaine s'est soldée par une défaite (2-1) à Bloemfontein, au coeur du pays Boer, ponctuant la déroute de sa campagne sud-africaine en 2010.A peine un an plus tôt, face au Nigeria, les Bleus de Raymond Domenech s'étaient piteusement inclinés dans l'enceinte de Geoffroy-Guichard à Saint Etienne. Pas de quoi pavoiser avant le huitième de finale brésilien, d'autant que l'Afrique ne réussit guère à la France ces derniers temps. Et il ne s'agit plus de football.

Depuis son accession au pouvoir, le président Hollande a endossé avec entrain le casque colonial pour s'en aller guerroyer au Mali, lutter contre le risque jihadiste, et en Centrafrique, afin d'éviter un bain de sang politico-ethnico-confessionnel. Au moment de commenter les résultats de ces expéditions, la plus grande pudeur est de mise…

Jeux de mains, jeux pas bien maliens

Dans les rangs de l'armée, l'opération Serval n'avait d'autre objectif que de «butter le plus de connards possibles». Comprendre les fanatiques qui ont rêvé de recréer un Empire malien régi par la charia. Contrat en partie rempli sur ce point. Néanmoins Bamako a depuis montré son incapacité à se restructurer, le pouvoir central à pacifier les zones aux mains des touaregs et l'armée à bouter les islamistes hors des sables du Sahel. Pour parachever le tableau, le président Malien Ibrahim Boubacar Keïta, élu en juillet 2013 avec le soutien de la France, s'est révélé un ami de 20 ans de l'épouvantail du grand banditisme corse, Michel Tomi. Sous surveillance policière depuis 2012, visé par une information judiciaire en juillet 2013,le Corsafricain biberonné au sein des réseaux Pasqua a été mis en examen, notamment pour corruption d'agent public étranger, début juin. L'homme est soupçonné d'avoir soudoyé IBK afin d'obtenir des contrats pour lui et ses amis… Le dossier, suivi par Manuel Valls alors au ministère de l'Intérieur, a fuité juste avant son départ vers Matignon. Et provoqué un joli ramdam diplomatique entre Paris et Bamako, ainsi que des fritures sur les ligne reliant l'Elysée à Matignon et le Quai d'Orsay.«Pour faire pression sur IBK, le pouvoir fait fuiter une enquête, au risque de la compromettre», fulmine un haut magistrat quand les avocats de Tomi crient à la procédure politique. Une réussite, seulement surpassée par l'épopé centrafricaine.

Les parrains d'Afrique centrale

Depuis l'intervention français en décembre 2013, plus connu sous le nom de Sangaris, deux présidents se sont déjà succédés, entraînant avec eux deux gouvernements qui ont échoué à faire réintégrer l'Union Africaine au pays. Surtout Bangui,malgré ses demandes, est toujours suspendu du processus de Kimberley, créé pour éviter que ne prolifèrent les diamants du sang et qu'ils n'alimentent les conflits dans les zones riches en gemmes. «Les zones diamantifères, au Sud Ouest et au Centre sont aux mains des ex Séléka», résume un ancien de la présidence centrafricaine. Ces milices qui ont renversé le président Bozizé au printemps 2013 et porté à la présidence Michel Djotodia « ont la main sur les filières, les mines et se financent ainsi.» De la définition des diamants du sang.

La manne manque cruellement aux finances centrafricaines, exsangues, qui doivent s'en remettre aux oboles internationales pour payer les 20 000 fonctionnaires. A ce petit jeu, les parrains de la sous-région se relaient pour mettre la main à la poche. Après Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Dos Santos (Angola), c'est Teodorin Obiang (Guinée Equatoriale) qui s'est acquitté d'une obole en tant qu'hôte du sommet de l'Union Africain à Malabo. 

La situation place la Centrafrique sous tutelle de ses voisins...et la France en position d'équilibristes. Le Quai d'Orsay comme l'Elysée se voient contraints de prendre la langue diplomatique la plus doucereuse pour recevoir le soutien de dirigeants poursuivis en France dans la procédure des Biens Mal Acquis, et dont l'interprétation des droits de l'homme et de la démocratie est toute personnelle.

Pour ne rien arranger, un Ex continue de roder autour du pays: François Bozizé, putchiste légitimé par les urnes avant d'être débarqué par la rebellion en mars 2013. L'ancien général-président rêve toujours d'un retour à la tête de l'Etat centrafricain.«Il attise les foyers de tensions, fulmine un de ses opposants. Il a financé et manipulé les anti balaka (milice chrétiennes) pour qu'elle chasse les Séléka, mais cela n'a fait qu'aggraver les tensions dans le pays». 

Le jackpot Uramin

Malgré les sanctions de l'ONU qui pèsent sur lui, l'homme se balade d'Ouganda en Somalie, réglant ses faux frais avec le trésor de guerre accumulé lors de son passage au pouvoir. Rien de comparable avec les fortunes des familles Obiang, Bongo ou Sassou, mais un pécule conséquent. Et en partie approvisionné par la France! Comme l'a déjà évoqué Bakchich, une irradiante hypothèse a agité le microcosme françafricain. Qu'Areva, le géant du nucléaire ait alimenté les finances de Bozizé, mannes de son exil guerrier.

En septembre 2008 par exemple Areva, a versé 8 millions de dollars depuis un compte de la Barclays Bank vers un compte spécial, ouvert à la banque centrale d'Afrique Centrale, chapeauté par la banque de France. Le virement a donné lieu à une foultitude d'échanges que Bakchich publie bien volontiers.

 

[doc:http://fr.scribd.com/doc/231859435/Le-virement-d-Areva-a-la-Centrafrique]

 

Ce versement est intervenu après des mois de négociation entre Areva et Bangui. S'estimant lésé du rachat d'Uramin par Areva contre 2,5 milliards de dollards, la Centrafrique a menacé de ne pas autoriser le géant du nucléaire français à exploiter les propriétés d'Uramin sur son sol. Un accord est finalement scellé le 1er aout 2008 après d'âpres pourparlers où intervinrent notamment Patrick Balkany ou l'ancien consul honoraire de France au Katanga Georges Forrest contre une dime de 8 millions de dollars. 

 

[doc:http://fr.scribd.com/doc/217538150/Les-aventures-d-Uramin-en-Centrafrique]

 

«Sauf que si l'argent a bien été versé par Areva, il a rapidement disparu du compte, confirme à Bakchich un ex de la présidence centrafricaine. Bozizé et son neveu Ndoutingaye (ndr: ministre des mines) en ont fait leur affaire». 

 

Et à en croire Vincent Crouzet, auteur du roman Radioactif, ce n'est pas la seule fois qu'Uramin a abondé le compte de son excellence Bozizé. Lors de l'achat même d'Uramin par Areva, son clan aurait bénéficié d'une commission de 49 millions de dollars a écrit l'écrivain consultant, avant de réitérer devant les services de la brigade financière à la mi-juin.

Depuis  avril la justice française enquête sur les conditions du rachat d'Uramin par Areva, quand le pouvoir centrafricain a mandaté deux équipes de chasseurs aux trésors sur les traces du grisbi de Bozizé. 

Des investigations qui promettent de parcourir l'Afrique du Sud, les Iles vierges Britanniques et les comptes publics français. L'Etat demeure actionnaire à 85% d'Areva. Le 1er financier de Bozizé et des rebelles centrafricains?

 


Hollande aux Solidays

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Le président a passé une tête lors de la manifestation musicale contre le Sida.

Où L’On Voit Que Les Aides À La Presse Contribuent Du Moins Aux Avancées De La Médecine

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1. Depuis de longues décennies : l’État français distribue tous les ans des centaines de millions d’euros d’aides publiques à la presse écrite (APPÉ).

Ces conséquents subsides vont notamment à des journaux et magazines spécialisés dans la confection d’exhortations à «réduire la dépense publique» (et à supprimer ce qu’ils appellent les «privilèges» des bénéficiaires des minimas sociaux) – mais qui, bien sûr, n’ont jamais demandé l’abolition de leurs propres rentes, faut pas non plus pousser Mémé.

Entre 2009 et 2013, par exemple : l’hebdomadaire Le Point, qui excelle dans l’art de fustiger les «assistés» (et autres «tire-au-flanc»), a été gavé de (la rondelette somme de) 22,9 millions d’euros d’aides étatiques.

 

 

2. Depuis de longues décennies : des observateurs a priori peu suspects de vouloir se mettre à dos la corporation des journalistes – puisqu'il s'agit de magistrats financiers, de députés, et de sénateurs – narrent, dans des rapports minutieusement documentés (1), que l’efficacité et (partant) l’utilité des APPÉ n’ont jamais été vraiment démontrées.

Et qu’il y a donc là ce qui ressemble d’assez près à une gabegie en bonne et due forme.

Dans un tout récent rapport – publié en 2013 -, par exemple, la Cour des comptes a – encore – appelé à «une réflexion de plus long terme dans le but de rendre plus efficaces ces dispositifs d’aide».

3. Disons-le tout net : ces jugements sont d’une sévérité excessive.

Car, contrairement à ce qu’ils suggèrent : l’effet concret des APPÉ peut assez facilement être mesuré, par l’observation, notamment, des investissements rédactionnels réalisés par les entreprises de presse que l’État nantit ainsi.

Le Point s’est par exemple dédié – avec d’autres, mais avec une particulière constance -, pendant plusieurs années, à l’exploitation de certaines des mêmes peurs dont le Front national (FN) fait depuis sa création le fond de son commerce politicien : c’est ce dont témoignent, notamment, certaines des plus mémorables couvertures de cette noble publication.

 

 

Et désormais – maintenant que le FN, dopé par des années de banalisation journalistique de sa propagande xénophobe, gagne des élections, Le Point n’hésite plus à chercher son inspiration dans les propos de sa présidente.

Hier, par exemple?

Juste après que Marine Le Pen avait déclaré, après la qualification de l’Algérie pour les huitièmes de finale de la coupe du monde de football, qu’elle souhaitait « mettre fin à la double nationalité » de certain(e)s Françai(se)s d’origine algérienne?

Le Point a mis en ligne, sur son site, ce délicat sondage (2) : «Faut-il retirer aux Français d’origine algérienne leur double nationalité?»

 

 

Il est donc, insistons-y, exagéré de prétendre que les aides publiques à la presse seraient inutiles.

Car en vérité : elles contribuent aux avancées de la médecine.

Puisqu’elles financent, du moins, la production de puissants émétiques.

 

 

 (1) Mais dont la presse écrite, trop occupée sans doute à psalmodier qu’il serait temps que l’État mette fin à ses folies dépensières, ne rend – presque - jamais compte.

(2) Qui a ensuite été retiré, sans autre forme d’explication.

 

 

Football: L'Afrique saura ce soir

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Pour la première fois, deux équipes africaines ont atteint les huitièmes de finale de la Coupe du Monde. Présentation du Nigeria et de l'Algérie qui jouent leur sort aujourd'hui. Par notre partenaire Mondafrique.com.

France - Nigeria (18h heure française)

Le Nigeria est à l’Afrique ce que l’Italie est à l’Europe : une équipe souvent brillante en phase finale mais poussive en éliminatoires. Sacrés champions d’Afrique pour la troisième fois de leur histoire lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud, les Super Eagles avaient séduit, surclassant la Côte d’Ivoire et le Mali avant de vaincre sans péril le surprenant Burkina Faso en finale.

En comparaison, leur campagne de qualification pour le Mondial fait pâle figure. Pourtant tombés dans ce qui était certainement le groupe le moins relevé du plateau, avec en ses rangs le Kenya, le Malawi et la Namibie, le Nigeria a certes décroché la première place, mais s’est le plus souvent contenté du minimum. Un football d’épicier aux antipodes de la générosité offensive affichée à la Coupe d’Afrique. En barrages, les Super Eagles furent plus efficaces que séduisants, battant l’Ethiopie sans trembler mais sans convaincre. Quant aux prestations de l’équipe en Coupe des Confédérations l’an passé au Brésil, elles furent correctes dans le contenu mais frustrantes dans les résultats, avec une difficulté persistante de l’équipe à concrétiser ses temps forts. Comme les matchs nuls collectionnés en matchs amicaux face à l’Italie (2-2) ou au Mexique (0-0).

Forces et faiblesses

Constellé de talents, l’effectif du Nigeria ne manque pas d’atouts Mais tous ne semblent pas au mieux en cette période d’avant-Mondial. Dans les buts, les Super Eagles peuvent compter sur un gardien au sommet de son art en la personne de Vincent Enyeama. Issu du club d’Enyimba, passé longuement par le Championnat israélien et installé dans la peau d’un titulaire à Lille, l’agile portier a été remporté le mois dernier le trophée Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain de Ligue 1 remis par RFI et France 24. Devant lui, la défense ne présente guère de faille… quand elle est au complet. Or, ce n'est pas le cas au Mondial, puisqu’Elderson Echiejile (Monaco), inamovible dans le couloir gauche, a déclaré forfait, et qu’un doute persiste sur l’état de santé du prometteur Kenneth Omeruo (Middlesbrough) dans l’axe. Et comme les remplaçants sont loin d’être à la hauteur, le Nigeria a de quoi se faire un peu de souci.

Habituellement partisan d’un 4-3-3 offensif, Stephen Keshi fait confiance à une paire de récupérateurs solide avec John Obi Mikel (plus de 30 matchs par saison à Chelsea depuis huit ans) et Ogenyi Onazi (Lazio Rome). Le troisième poste de l’entrejeu, plus offensif, ne sera pas cette fois confié à Sunday Mba : si brillant lors de la CAN 2013, le joueur du CA Bastia a été écarté. La question de son remplacement se pose, et une mise en place en 4-2-3-1 n’est d’ailleurs pas à écarter, le Nigeria comptant pléthore de milieux offensifs de qualité. En pointe, l’efficace Emmanuel Emenike est incontournable, comme l’insinuant Moses et le véloce Musa sur les côtés.

Ce qui se trame en coulisses

Si le Nigeria n’a pas toujours été, loin s’en faut, un modèle de gouvernance, la préparation du Mondial 2014, la cinquième participation des Super Eagles au rendez-vous mondial, s’est faite dans une relative sérénité. Dans le cadre du budget de la Fédération, chaque joueur empocherait 10.000 dollars pour chaque victoire en phase de groupes. Une victoire en huitième de finale leur vaudrait un bonus de 12.000 dollars, 15.000 en quart de finale, 20.000 en demi-finale et 30.000 en finale. C’est au total un budget de deux milliards de nairas (un peu plus de 12 millions de dollars) qui a été soumis au Parlement par la Fédération pour le financement de la campagne des Super Egales en Coupe du monde 2014.

Souvent envahissante, voire « ingérente », la tutelle sportive s’est cette fois engagée à laisser travailler Stephen Keshi tranquillement. Le sélectionneur, très respecté dans le pays, se sait en position de force face aux instances. Au lendemain de la victoire à la CAN 2013, il avait menacé de claquer la porte afin d’accélérer le paiement de ses arriérés de salaires. La Fédération a donc pris les devants. « Nous avons décidé de payer dès maintenant les salaires de Keshi et de son staff jusqu'en juin. Les intéressés recevront ces paiements avant la fin du mois [d’avril] », déclarait début avril Emeka Inyama, membre du comité exécutif de la NFF à Kick Off Nigeria. « Nous ne voulons pas de déconcentration avant la Coupe du monde. En tant que Fédération, nous savons ce que nous avons à faire. C'est pourquoi il n'y a pas eu comme lors des précédentes qualifications de discussions sur la préparation, le choix des hôtels et tous ces autres sujets qui nous avaient alors éloigné du football. » Dont acte. Pour l’instant…

Ce qu’ils peuvent espérer

A l’annonce du tirage au sort, le Nigeria était partagé entre deux sentiments : l’un d’inquiétude résultait du fait qu’encore une fois, les Super Eagles étaient tombés dans le groupe de la redoutable Argentine. En 2010, les Sud-Américains l’avaient emporté (1-0), mais pas en 2002, édition qui les vit rentrer à la maison prématurément comme le Nigeria. Pour jouer ce match l’esprit plus tranquille, le tirage au sort a réservé un crescendo parfait aux hommes de Stephen Keshi, avec d’abord l’Iran, probablement l’équipe la plus faible du groupe, puis la Bosnie-Herzégovine, talentueuse mais sans repères au haut niveau, avant de se frotter à Lionel Messi et aux siens.

Comme les Nigérians ont bien négocié leurs premiers matchs, la France se dresse désormais sur leur route en huitièmes de finale. Lors du dernier affrontement entre les deux équipes, le 2 juin 2009 à Saint-Etienne, ce sont les Nigérians qui l’avaient emporté...

Allemagne-Algérie (22 h heure française)

L’Algérie occupe aujourd’hui le premier rang africain au classement mondial des sélections de la FIFA. Sans faire de bruit, les Fennecs, dirigés depuis trois ans par Vahid Halilhodzic, recueillent les fruits de leur régularité dans les résultats. S’ils ont loupé leur CAN 2013 (derniers de leur groupe derrière la Côte d’Ivoire, le Togo et la Tunisie et éliminés au premier tour), ils ne sont pas passés à côte de leur sujet en éliminatoires du Mondial brésilien, remportant le groupe H de la zone Afrique devant le Mali, le Bénin et le Rwanda, avant de venir à bout du Burkina Faso, finalistes sortant de la CAN, lors de matchs de barrages marqués par de grotesques erreurs d’arbitrage. Autant de rencontres qui ont permis d’aguerrir une équipe rajeunie et offensive, composée très majoritairement de joueurs binationaux, souvent passés par les équipes de France de jeunes avant d’opter pour le maillot vert.

Forces et faiblesses

Ancien attaquant, aussi attaché à la discipline qu’à une bonne circulation du ballon et à un football de mouvement, Vahid Halilhodzic ne déroge guère à un 4-3-3 classique, dont la force se situe dans l’entrejeu offensif et en attaque. Toujours soucieux de bien utiliser les ailes, le onze algérien compte sur le tranchant de Sofiane Feghouli (FC Valence) et d’Abdelmoumen Djabou (Club Africain) pour servir dans les meilleures conditions les avant-centres Hilal Soudani, meilleur buteur du Championnat de Croatie avec le Dinamo Zagreb, et Islam Slimani, auteur d’une bonne fin de saison avec le Sporting Portugal. Ces deux joueurs issus comme Djabou du Championnat local sont pour beaucoup dans la qualification de l’équipe nationale pour cette phase finale.

Au milieu, Halilhodzic fait le plus souvent confiance à un trident, composé d’une sentinelle et à deux relayeurs. Pour ces derniers postes, les binationaux Saphir Taïder (Inter Milan) et Nabil Bentaleb (Tottenham) tiennent la corde. L’Algérie espère qu’ils compenseront leur manque d’expérience par leur talent, indéniable. Le point faible de l’équipe, s’il faut en trouver, se situera sans doute en défense centrale : la charnière centrale, formée autour du capitaine Madjid Bougherra, rescapé de l’aventure de 2010 en Afrique du Sud, est assez lente. Quant au gardien de but numéro un, Raïs Mbolhi, son manque de temps de jeu en club pose question.

L’équipe type probable : Mbolhi - Mostefa, Bougherra, Halliche (Cadamuro), Ghoulam - Medjani, S.Taïder, Bentaleb - Feghouli, Soudani, Djabou (ou Mahrez).

Ce qui se trame en coulisses

Organisée à l’européenne, la sélection algérienne ne défraie pas la chronique par ses polémiques extra-sportives comme beaucoup de ses homologues d’Afrique Noire. Les coulisses sont en revanche agitées par les tensions larvées entre le président de la Fédération algérienne de football, le très puissant Mohamed Raouraoua, et le sélectionneur Vahid Halilhodzic. Désireuse de voir le Bosnien prolonger au plus vite, l’instance dirigeante lui avait fixé pour la fin janvier un premier ultimatum, auquel l’intéressé n’avait pas donné suite. Par la suite, Mohamed Raouraoua avait reconnu avoir « déjà préparé deux plans B et C, au cas où le sélectionneur national n'accepte pas de prolonger son contrat après le Mondial, mais pour l'instant l'on n'en est pas encore là. » Officiellement, « coach Vahid » ne donnera sa réponse définitive qu’après la Coupe du monde. Officieusement, il ne fait aucun mystère que la FAF a déjà obtenu un pré-accord de Christian Gourcuff, l’emblématique entraîneur du FC Lorient, laissé libre par le club breton.

En attendant, Raouraoua et Halilhodzic affichent une entente cordiale de façade. « Avec l'entraîneur national, nous nous sommes entendus sur tout ce qui a trait à la prochaine participation de la sélection algérienne en Coupe du monde », avait par exemple déclaré le boss de la FAF en février dernier, citant les 8emes de finale comme objectif pour les Fennecs, et continuant sa politique de débauchage des binationaux, avec deux « prises » de choix outre-Manche, avec les naturalisations sportives des milieux de terrain Nabil Bentaleb (Tottenham) et Riyad Mahrez (Leicester City).

Décevants en 2010 avec une élimination dès les phases de poules et aucun but marqué, les Fennecs se hissent en huitièmes de finale pour la première fois de leur histoire.

 

A lire également sur Mondafrique l'excellent billet de Jacques Marie Bourget, ces Fennecs algériens au passeport français

Aux mains des hommes : Jésus punk

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Fou de Dieu, un jeune punk épileptique tombe sous la coupe d’un père de famille banal, qui va se métamorphoser en un bourreau sadique. Foi et ultra-violence : un film-choc en forme de descente aux enfers.

- T’as une drôle de tête.

- J’ai vu un drôle de film…

- Sous les jupes des filles, Zero Theorem,Transcendance ? Ou les trois le même jour ?

- T’as de l’humour. 

- Alors ?

- Il y a quelques jours, j’ai visionné un premier film d’une réalisatrice allemande de 30 ans, Aux mains des hommes, et je n’arrive pas à m’en remettre, à oublier certaines idées ou images dérangeantes. Ca me colle aux neurones comme un vieux chewing-gum et je t’assure que le goût n’est pas très bon…

- Jamais entendu parler de ce truc.

- Le film est projeté à Paris dans une seule salle à Paris, le MK2 Beaubourg. Pour infos, Aux mains des hommes est passé à Cannes l’année dernière, dans le cadre de la sélection Un certain regard et avait fait hurler de dégoût une partie du public et de la critique. La commission de censure a dégainé – assez justement – le moins de 16 ans avec avertissement et des exploitants refusent purement et simplement de projeter le film dans leurs salles. 

Inspiré d’un fait-divers

- Quand même ! C’est quoi ton truc, un mix de Salo ou les 120 jours de Sodome et de Massacre à la tronçonneuse, filmé par une émule énervée de Michael Haneke ?

- La piste Haneke n’est pas si bête ; on en reparlera… Mais Aux mains des hommes n’est en aucun cas un film gore, la violence est presque toujours hors champ. Que des critiques parlent de complaisance (comme dans Le Monde ou Télérama) ou refusent de le chroniquer me laisse songeur… De plus, le film est inspiré d’un fait-divers bien pire que le film, selon la réalisatrice…

- Quel en est le pitch ?

- Nous sommes à Hambourg. Look punk à chien, blondeur angélique, un sourire de benêt perpétuellement accroché aux lèvres, Tore, un jeune fugueur épileptique, est un Jesus Freaks, un illuminé de Dieu qui prêche la bonne parole et impose les mains sur les voitures qui ne veulent pas démarrer. Il tombe bientôt sous la coupe de Benno, père de famille qui va bientôt se révéler un bourreau sadique. Et c’est parti pour près de deux heures d’humiliations, de séquestration, de brutalités et de tortures.

- C’estHostel, ton film ?

- Rien à voir. 

- Alors ?

- Si le film est si troublant, si dérangeant, c’est qu’il explore la dialectique du duo bourreau-victime. Ici, la bonté, la vulnérabilité appellent la violence, la barbarie. Plus Tore s’engage sur le chemin de croix, plus son bourreau ordinaire plonge dans l’abjection de la violence. Est-ce que Tore tend l’autre joue ou est-ce qu’il provoque ce déferlement de haine ? A ce propos, la réalisatrice Katrin Gebbe a déclaré : « On peut le voir autant comme un idiot que comme un Jésus Christ des temps modernes… Le personnage principal est confronté à toutes sortes de cruautés, mais selon moi, plus il souffre, plus il rayonne. Personne n'irait aussi loin que lui. »

Il était une foi…

- C’est donc La Bible meets Dostoïevski ?

- Absolument. Ce qui est également très fort dans cette histoire, c’est qu’il est impossible de t’identifier à un personnage, ou alors brièvement à celui de l’adolescente de la famille : Tore est muré dans sa sainteté, son désir de souffrir pour purifier ceux qui l’entourent, Benno s’enfonce dans le viol, la barbarie, la torture. Plus troublant, le mal contamine les autres personnages : la femme de Benno ira jusqu’à écraser sa cigarette dans les yeux du « héros », devant des amis, entre fascination et répulsion.

- Drôle de peinture de l’humanité…

- C’est l’aspect le plus troublant de ce film éprouvant : notre sidération, notre fascination pour le mal, cette « sympathy for the devil » comme disait Mick. Le rejet des critiques ou des quelques spectateurs qui pourront visionner ce film, ce n’est à cause d’une prétendue violence insoutenable, mais parce qu’Aux mains des hommes est un miroir à peine déformant de l’humanité et que l’image qu’il nous renvoie n’est pas vraiment glorieuse. 

- Et la mise en scène ?

- Avec une histoire aussi forte, Katrin Gebbe filme mezzo-vocce. Pas de tic, ni d’affèteries, la cinéaste filme caméra à l’épaule. Sa caméra bouge, tangue, reste proche de Tore, l’accompagne, l’observe, comme une présence… La radicalité, le jusqu’au-boutisme de l’ensemble, structuré en trois chapitres, évoque le cinéma de deux enfants terribles du cinéma autrichien, Michael Haneke et Ulrich Seidl, je pense naturellement à Funny Gameset Paradis : Foi

- Quand même ! Alors, j’y vais ?

Toi qui entre dans une salle qui projette Aux mains des hommes, oublie toute espérance. Néanmoins, tu découvriras un espoir du cinéma de demain, Katrin Gebbe. 

[video:http://www.youtube.com/watch?v=tqAERvUDi7Q width:600]

Aux mains des hommes de Katrin Gebbe avec Julius Feldmeier, Sascha Alexander Gersak, Annika Kuhl.

Sortie en salles depuis le 25 juin 2014.

Pogba, agents doubles

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Buteur capital contre le Nigeria, le milieu de terrain français, annoncé comme une future star mondiale, n'est pas seulement couvé par le célèbre agent de Zlatan Ibrahimovic, Mino Raiola.

Un match trop nerveux pour commencer contre le Honduras, un tour sur le banc des remplaçants contre la Suisse, une partie sans relief face à l'Equateur. En trois matchs, le jeune Paul Pogba, double champion d'Italie avec la Juventus, avait laissé sur leur faim les journalistes, observateurs et supporters qui l'avaient labellisé plus grand espoir du foot français. La star des Bleus a en partie fait taire ses détracteurs après son but heureux en huitièmes de finale devant le Nigeria, mais pas encore justifié l'astronomique valeur à laquelle l'a estimé son représentant. «Il est précieux comme un Salvador Dali. Il vaut deux fois plus que Gareth Bale. Avec les prix du marché pratiqués par le Real, il vaut aujourd'hui 200 millions d'euros», a déclaré son agent Mino Raiola. Un habitué des envolées lyriques. Gardien des intérêts de Zlatan Ibrahimovic, Raiola l'a comparé à Mona Lisa au moment de son arrivée au PSG, club où son influence dans l'effectif est grandissante. Outre Maxwell, Ibrahimovic et Van der Wiel, l'Italo-néerlandais, résident à Monaco, est parvenu à chiper Blaise Matuidi au plus grand agent de joueurs français, l'insubmersible Jean-Pierre Bernès. Le cas Matuidi a même fait l'objet d'une procédure judiciaire pour rupture abusive de contrat et débauchage illicite, avant qu'un règlement à l'amiable ne scelle une trêve entre les deux businessmen.


Autour de Pogba, depuis son départ, en 2012, de Manchester United vers la Juventus de Turin, qui avait provoqué l'ire de Sir Alex Ferguson, aucune polémique n'est apparue. Seulement une incongruité. Officiellement, en France, Mino Raiola n'a aucune existence. L'agent ne s'est pas déclaré à la Fédération française de football, que ce soit dans la LISTE DES RESSORTISSANTS U.E./E.E.E. EXERÇANT SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS DANS LE CADRE D’UNE PRESTATION DE SERVICE ou dans celle des agents sportifs licenciés par la F.F.F. et des ressortissants communautaires, licenciés par une association nationale, déclarés auprès de la F.F.F. dans le cadre du libre établissement. De même, le conseil de Paul Pogba n'a envoyé aucun des contrats qui le lient à la Fédération française, pourtant une obligation légale.
Etrangement, le nom de Paul Pogba apparaît bien dans les listings des contrats de la Fédération. Un agent, basé à Aix-en-Provence, a bien déclaré s'occuper de ses intérêts, contrat à l'appui. Et l'homme n'est pas inconnu, ni des habitants de la cité du Roy René, ni de la justice. Fils du chauffeur de la maire d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains, Christophe Achouri a été mis en examen par le juge d'instruction Marc Rivet pour concussion. Les modalités de son embauche à la Communauté du Pays d'Aix, comme l'avance de son paternel, Omar, à la mairie, intriguent le magistrat, qui a également mis en examen la première édile, réélue en mars dernier. Un joli plan de carrière.
 

Bismuth bizuth

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Nicolas Sarkozy connait sa première garde-à-vue depuis ce matin dans une enquête pour trafic d'influence.

Laïcité : Il Est (En Effet Plus Que) Temps De Se Ressaisir!

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L’hebdomadaire Marianne vient de publier, juste après que la Cour de cassation venait de son côté de confirmer le licenciement d’une salariée voilée de la crèche Baby-Loup, «un appel d’intellectuels, de politiques et d’acteurs de la société civile» (1), sobrement titré : «Laïcité, il est temps de se ressaisir!»

 

 

Cela est parfaitement vrai : il est parfaitement exact qu’il serait, là, plus que temps de se ressaisir.

Et de réagir, enfin, à la confiscation de la laïcité par des idéologues qui depuis la fin du siècle dernier s’acharnent à la subvertir, et à lui faire dire, pour mieux assouvir leur islamophobie,  ce qu’elle n’a jamais dit.

Car ces pratiques n’ont que trop duré.

Pour mieux s’en convaincre, il faut relire, par exemple, un passionnant livre, publié d’abord en 2012, et dont l’édition au format de poche, enrichie d’une postface inédite, vient tout justement de paraître : La laïcité falsifiée.

Son auteur, Jean Baubérot, rappelle en effet que, dans l’esprit des promoteurs de «la laïcité historique» où l’État s’est «affranchi de la domination religieuse pour mieux établir l’égalité et la liberté» - et qui n’était certes pas la machine à exclure que prétendent aujourd’hui tant de truqueurs - le «respect de la liberté de conscience» obligeait notamment «l’école laïque à tenir compte de la liberté religieuse» : d’où, par exemple, «sa “vacance“ le jeudi (le mercredi ensuite) pour faciliter la tenue du cathéchisme».

En somme : cette laïcité assurait – et protégeait – «la liberté de conscience et de culte».

Un siècle – et quelques - plus tard, la «nouvelle laïcité», où les replis identitaires et la xénophobie y afférente sont systématiquement travestis en défense de(s) principes républicains, «effectue le mouvement inverse» : elle «restreint la liberté de conscience de certains citoyens», explique Jean Baubérot.

De fait : c’est son invocation, qui permet à des politicien(ne)s désinhibé(e)s et à leurs éditocrates d’accompagnement de nourrir le débat public de proclamations qui alimentent des anxiétés antimusulmanes - ou de plus franches imprécations islamophobes.

(Et d’intenter, le cas échéant, contre qui s’offusquerait trop de la libération - devenue routinière - de ces logorrhées, des procès en obscurantisme.)

Lorsque Marine Le Pen, par exemple, vocifère contre les musulman(e)s, c’est désormais sous le sceau de «la laïcité», dont elle est devenue, depuis quelques années, une avocate passionnée - parmi beaucoup d’autres.

Car en effet, la présidente du Front national a – du moins pouvons-nous le supposer – pleinement mesuré que ce procédé lui permet de vernisser sa propagande d’une respectabilité neuve.

Car en effet, elle ne dit rien ou presque, sur un tel sujet, de véritablement très différent de ce que psalmodient aussi, dans un chœur qui transcende les clivages politiques, par d’éminent(e)s représentant(e)s des autres partis politiques, comme, dans l’UMP, MM. Baroin et Copé, ou, dans l’autre droite, MM. Glavany et Valls – ou, dans la gauche, la longue cohorte des progressistes investi(e)s, au nom bien sûr du vivre ensemble, dans la chasse aux foulards (2)…

…Pour la plus grande liesse d’une presse où la répétition que «l’islam sans gêne» menace partout la République est devenue en moins de vingt ans une discipline journalistique à part entière…

…Et qui ne manque bien sûr pas de battre follement des mains, à chaque fois qu’un nouveau texte vient renforcer encore – et sous le couvert, toujours, de la même conception dévoyée de la laïcité - l’arsenal des lois antimusulmanes : anti-foulard, « anti-burqa », etc.

Il serait effectivement temps, donc, de se ressaisir.

Temps de pointer que ces exercices discursifs et législatifs, dont les hypocrisies de l’époque continuent certaines fois de prétendre qu’ils sont d’une portée universelle, ciblent tous, concrètement et en vérité, une seule et même population, musulmane – devenue en moins de vingt ans l’objet d’une constante réprobation, et (par conséquent) d’agressions toujours plus nombreuses.

Temps de faire en sorte qu’une laïcité – falsifiée - ne serve plus d’alibi à l’islamophobie.

Mais hélas : ce n’est pas du tout ce que réclament les pétitionnaires, réuni(e)s autour d’«Élisabeth Badinter, philosophe» (3), dont Marianne vient de publier l’appel au ressaisissement laïc (4).

Tout au contraire, ces personnages donnent l’impression de n’avoir pas du tout relevé que la vie publique était, en France, dominée depuis de longues années par la profération quotidienne d’antiennes laïques hostiles à l’islam – et par l’adoption régulière de lois restreignant au nom de la laïcité les libertés des musulman(e)s, où l’arrêt de la Cour de cassation confirmant le licenciement d’une salariée voilée de la crèche Baby-Loup apporte une nouvelle pierre.

C’est ce qui leur permet  d’exiger, dans ce qui ressemble d’assez près à un début de déni de cette double réalité, que les «politiques» s’appliquent à mieux «transmettre la laïcité» - et force est de constater que le Front national est d’un avis assez voisin, qui vient de publier un communiqué de presse pour répéter lui aussi que «la laïcité est encore aujourd’hui un combat»

 

 

(1) À propos duquel on lira l'éclairante réponse d'Alain Gresh.

(2) Listes non exhaustives (du tout).

(3) Dans la vraie vie, où cette fonction doit tout de même occuper une peu de son temps, Élisabeth Badinter n’est pas seulement une fameuse penseuse : elle est également présidente du conseil de surveillance du groupe Publicis, géant de la réclame connu pour l’intransigeante pureté de ses contributions à l’émancipation du genre humain. Dont les actionnaires l’ont gratifiée, pour l’année 2013, et « en plus des jetons de présence », d’une rémunération fixe de 240.000 euros par an. Mais de cet aspect-là de ses activités : l’hebdomadaire Marianne ne dit rien.

(4) On ne s’en étonnera cependant que peu – car cet hebdomadaire s’est d’assez longue date illustré par sa difficulté à bien appréhender la nature exacte de l’islamophobie française


Laïcité : Il Serait En Effet Plus Que Temps De Se Ressaisir

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L’hebdomadaire Marianne vient de publier, juste après que la Cour de cassation venait de son côté de confirmer le licenciement d’une salariée voilée de la crèche Baby-Loup, «un appel d’intellectuels, de politiques et d’acteurs de la société civile» (1), sobrement titré : «Laïcité, il est temps de se ressaisir!»

 

 

Cela est parfaitement vrai : il est parfaitement exact qu’il serait, là, plus que temps de se ressaisir.

Et de réagir, enfin, à la confiscation de la laïcité par des idéologues qui depuis la fin du siècle dernier s’acharnent à la subvertir, et à lui faire dire, pour mieux assouvir leur islamophobie,  ce qu’elle n’a jamais dit.

Car ces pratiques n’ont que trop duré.

Pour mieux s’en convaincre, il faut relire, par exemple, un passionnant livre, publié d’abord en 2012, et dont l’édition au format de poche, enrichie d’une postface inédite, vient tout justement de paraître : La laïcité falsifiée.

Son auteur, Jean Baubérot, rappelle en effet que, dans l’esprit des promoteurs de «la laïcité historique» où l’État s’est «affranchi de la domination religieuse pour mieux établir l’égalité et la liberté» - et qui n’était certes pas la machine à exclure que prétendent aujourd’hui tant de truqueurs - le «respect de la liberté de conscience» obligeait notamment «l’école laïque à tenir compte de la liberté religieuse» : d’où, par exemple, «sa “vacance“ le jeudi (le mercredi ensuite) pour faciliter la tenue du cathéchisme».

En somme : cette laïcité assurait – et protégeait – «la liberté de conscience et de culte».

Un siècle – et quelques - plus tard, la «nouvelle laïcité», où les replis identitaires et la xénophobie y afférente sont systématiquement travestis en défense de(s) principes républicains, «effectue le mouvement inverse» : elle «restreint la liberté de conscience de certains citoyens», explique Jean Baubérot.

De fait : c’est son invocation, qui permet à des politicien(ne)s désinhibé(e)s et à leurs éditocrates d’accompagnement de nourrir le débat public de proclamations qui alimentent des anxiétés antimusulmanes - ou de plus franches imprécations islamophobes.

(Et d’intenter, le cas échéant, contre qui s’offusquerait trop de la libération - devenue routinière - de ces logorrhées, des procès en obscurantisme.)

Lorsque Marine Le Pen, par exemple, vocifère contre les musulman(e)s, c’est désormais sous le sceau de «la laïcité», dont elle est devenue, depuis quelques années, une avocate passionnée - parmi beaucoup d’autres.

Car en effet, la présidente du Front national a – du moins pouvons-nous le supposer – pleinement mesuré que ce procédé lui permet de vernisser sa propagande d’une respectabilité neuve.

Car en effet, elle ne dit rien ou presque, sur un tel sujet, de véritablement très différent de ce que psalmodient aussi, dans un chœur qui transcende les clivages politiques, par d’éminent(e)s représentant(e)s des autres partis politiques, comme, dans l’UMP, MM. Baroin et Copé, ou, dans l’autre droite, MM. Glavany et Valls – ou, dans la gauche, la longue cohorte des progressistes investi(e)s, au nom bien sûr du vivre ensemble, dans la chasse aux foulards (2)…

…Pour la plus grande liesse d’une presse où la répétition que «l’islam sans gêne» menace partout la République est devenue en moins de vingt ans une discipline journalistique à part entière…

…Et qui ne manque bien sûr pas de battre follement des mains, à chaque fois qu’un nouveau texte vient renforcer encore – et sous le couvert, toujours, de la protection de la laïcité - l’arsenal des lois antimusulmanes : anti-foulard, « anti-burqa », etc.

Il serait effectivement temps, donc, de se ressaisir.

Temps de pointer que ces exercices discursifs et législatifs, dont les hypocrisies de l’époque continuent certaines fois de prétendre qu’ils sont d’une portée universelle, ciblent tous, concrètement et en vérité, une seule et même population, musulmane – devenue en moins de vingt ans l’objet d’une constante réprobation, et (par conséquent) d’agressions toujours plus nombreuses.

Temps de faire en sorte que la laïcité falsifiée ne serve plus d’alibi à l’islamophobie.

Mais hélas : ce n’est pas du tout ce que réclament les pétitionnaires, réuni(e)s autour d’«Élisabeth Badinter, philosophe» (3), dont Marianne vient de publier l’appel au ressaisissement laïc (4).

Tout au contraire, ces personnages donnent l’impression de n’avoir pas du tout relevé que la vie publique était, en France, dominée depuis de longues années par la profération quotidienne d’antiennes hostiles à l’islam – et par l’adoption régulière de lois restreignant au nom de la laïcité les libertés des musulman(e)s, où l’arrêt de la Cour de cassation confirmant le licenciement d’une salariée voilée de la crèche Baby-Loup apporte une nouvelle pierre.

C’est ce qui leur permet  d’exiger, dans ce qui ressemble d’assez près à un début de déni de cette double réalité, que les «politiques» s’appliquent à mieux «transmettre la laïcité» - et force est de constater que le Front national est d’un avis assez voisin, qui vient de publier un communiqué de presse pour répéter lui aussi que «la laïcité est encore aujourd’hui un combat»

 

 

(1) À propos duquel on lira l'éclairante réponse d'Alain Gresh.

(2) Listes non exhaustives (du tout).

(3) Dans la vraie vie, où cette fonction doit tout de même occuper une peu de son temps, Élisabeth Badinter n’est pas seulement une fameuse penseuse : elle est également présidente du conseil de surveillance du groupe Publicis, géant de la réclame connu pour l’intransigeante pureté de ses contributions à l’émancipation du genre humain. Dont les actionnaires l’ont gratifiée, pour l’année 2013, et «en plus des jetons de présence», d’une rémunération fixe de 240.000 euros. Mais de cet aspect-là de ses activités : l’hebdomadaire Marianne ne dit rien.

(4) On ne s’en étonnera cependant que peu – car cet hebdomadaire s’est d’assez longue date illustré par sa difficulté à bien appréhender la nature exacte de l’islamophobie française

Eurosceptiques et peu mélomanes

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Les députés eurosceptiques ont tourné le dos lors de l'hymne à la joie, à l'occasion de première séance du nouveau parlement européen.

Sollacaro: vers une réouverture du Petit Bar

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Après Jacques Santoni et Pascal Porri, André Bachiolleli, autre membre du groupe criminel ajaccien va être libéré. Sa mise en examen pour assassinat dans le dossier Sollacaro a été annulée, tout comme celle de Mickaël Ettori.

La décision vient de tomber en début d'après midi ce 2 juillet. La chambre d'instruction d'Aix-en-Provence a annulé les mises en examen pour assassinat de Mickaël Ettori et André Bacchiolelli dans l'enquête sur le meurtre du bâtonnier Antoine Sollacaro. Pascal Porri a lui vu dans le même dossier sa mise en examen pour association de malfaiteurs annulée. «C'est une décision cohérente avec ce qui ressort du dossier, se félicite Emmanuel Marsigny, l'un des avocats des justiciables. Nous avons été entendus dans nos arguments». Membres de l'équipe du Petit Bar, du nom d'un bar du cours Napoléon à Ajaccio où ils avaient l'habitude de se réunir, les 3 hommes, soupçonnés du meurtre du bâtonnier, avaient été arrêtés au printemps 2013 sous les applaudissements du ministre de l'Intérieur d'alors, Manuel Valls.

«Au terme d’une enquête discrète et opiniâtre menée pendant plus de cinq mois à la suite de l’assassinat de Maître Sollacaro,  les enquêteurs de police judiciaire ont interpellé samedi dernier un noyau de criminels ajacciens particulièrement dangereux, s'était enflammé Valls.Ces malfaiteurs agissant en bande organisée sont des piliers de la trop célèbre bande du Petit Bar, l'un des principaux foyers de criminalité organisée et violente en Corse-du-Sud. D’ores et déjà mis hors d’état de nuire, ils devront répondre de leurs actes devant la justice.» Las, les investigations, pollués par les déclarations si politiques du ministre et le si brumeux contexte corse, n'ont pas permis d'établir le scénario de l'assassinat du célèbre avocat. Ni d'impliquer directement les membres du Petit Bar.

Et pour l'heure Jacques Santoni, cerveau présumé de la bande a été libéré en novembre dernier, Pascal Porri depuis quelques mois. La décision de la chambre de l'instruction ouvre les porte de la prison à André Bachiolleli qui devrait être élargi dans les prochaines heures. Seul Mickaël Ettori, qui purge une autre peine, doit rester derrière les barreaux. De quoi envisager une réouverture du Petit Bar? «Non, sourit un de leurs proches, ou alors on l’appellera le Grand Bar».

 

Fair play financier :Platini a tout faux…

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Platini voulait augmenter les chances des petits clubs d’accéder pour la première fois à la Champion’s League ; c’est raté.

Nous avons déjà évoqué dans ces colonnes les sévères réserves que nous exprimions sur l’aptitude de l’usine à gaz platinienne improprement qualifiée de « Fair Play Financier »,à rétablir un semblant de logique dans le modèle économique des clubs professionnels européens de football. 

Un effet induit du fameux Fair Play, devait être, aux dires même des concepteurs du système, rétablir un peu d’équité dans un monde dominé par une addiction chronique à la dette, et de favoriser ainsi, une plus grande diversité au sein des participants à l’épreuve reine de la Confédération européenne, à savoir la Champion’s League. 

Hélas, c’est très exactement le contraire qui se produit

Il faut donc envisager que Michel Platini, récemment taclé par Jérôme Champagne pour sa participation sournoise au Qatargate et ses dénégations maladroites, (« le président Sarkozy lui-même s’est vanté d’avoir influencé Platini… ») fournisse bien malgré lui à ses partisans, une nouvelle et spectaculaire illustration du Principe de Peter. Cette loi empirique décrite avec humour par Laurence J. Peter et Raymond Hull dans leur ouvrage eponyme de 1970 traduit dans une quarantaine de langues.

Peter, le principe

Selon ce principe, dans la hiérarchie d’une organisation, tout employé a tendance a progresser jusqu’à son niveau d’incompétence. Un constat dont l’inquiétant corollaire établit qu’avec le temps, tout poste est nécessairement occupé par une personne incapable d’en assumer la responsabilité…  

Le nombre des clubs ayant pris part pour la première fois à la Champion’s League s’est en effet réduit de plus de 50% au cours des deux dernières saisons sportives. Ils étaient 11 il y a deux ans. Un chiffre qui s’est réduit à 9 au cours de la saison 2013-2014 pour finalement chuter à 5 nouveaux- venus apparus lors du tirage de l’édition 2014-2015 intervenu le 23 juin.

C’est bien simple, dans 20 pays de l’UEFA sur 51 dont l’Allemagne, les participants à l’épreuve dont la finale aura lieu à Berlin en avril prochain, sont les mêmes que ceux de la saison précédente. Quand bien même les dispositions relatives au Fair Play Financier auraient indiscutablement eu une influence sur la Champion’s League (la retenue-confiscation à titre de sanction, de sommes gagnées par les participants à l’épreuve en est la meilleure illustration) elles n’ont en rien amélioré la diversité de ses participants.

Maintien de l'ordre établi

En Serbie par exemple, le Partizan Belgrade en sera cette saison de sa septième participation d’affilé à la Ligue des Champions. Le vainqueur de la SuperLiga qui aurait pu amener du sang neuf, à savoir le Red Star de Belgrade, a été éliminé pour avoir enfreint les règles du Fair Play Financier ! Avouez que c’est pas de chance ! 

En Turquie, le vainqueur du championnat (« Süper Lig ») 2013-2014, à savoir Fenerbahce allait de nouveau se retrouver sous le feu des projecteurs européens (En 35 apparitions de clubs turcs en Ligue des Champions depuis 1994-95, seuls 6 clubs locaux ont été de la fête) s’il n’avait pas été éliminé pour des questions de corruption massive en 2011. C’est donc Galatasaray et le 3ème du championnat, Besiktas, qui ont été retenus et le Fair Play Financier n’y est strictement pour rien…

En Slovénie, Maribor a seul participé aux agapes pendant 4 saisons. En Finlande, HJK Helsinki en sera à sa 5ème participation de suite ;  sans parler du Dynamo Zagreb qui est l’unique représentant croate à l’épreuve depuis la saison 2006-07 !

Quant au Sheriff Tiraspol moldave comme ne l’ignore aucun footbologue, il a été l’unique représentant du pays, sauf une fois, depuis la saison 2001-02. 

Plus proche de nous et tout aussi célèbre que son concurrent moldave, le   club luxembourgeois du F91 Dudelange qui a vu l’illustre Tony Le Rockeur Vairelles revêtir son maillot lors de la saison 2008-2009 au crépuscule de sa carrière, est de retour dans la Ligue des Champions après une année d’absence qui a été abondamment commentée. Il a été l’unique représentant du Grand Duché au cours de 11 des 15 dernières éditions de l’épreuve. Le club a notamment fait sensation lorsqu’il a éliminé le Red Bull Salzburg FC au 2ème tour de l’épreuve européenne le 24 juillet 2012. 

ET tout laisse penser qu’avec l’augmentation à venir des sommes versées aux participants de la Champion’s League et de l’Europa League et leur clef de répartition, on va assister à un peu moins de diversité encore. 

Indice de domination

Un phénomène démontré avec éclat par l’exemple de Lincoln Red Imps FC de Gibraltar. 

Histoire de faire grincer les dents de ses amis anglais, Platini s’est débrouillé pour que la colonie britannique du sud de l’Espagne devienne membre de l’UEFA en 2013.  Ayant gagné le championnat – amateur - férocement disputé sur le Rocher, Red Imps va donc en être, et toucher de la confédération européenne, plus de 300 000€ pour sa simple participation à l’épreuve qui ne devrait pas se prolonger abusivement… 

Un pactole néanmoins considérable d’après les standards locaux et de nature à prodiguer au club de Red Imps, un avantage concurrentiel aussi décisif que durable…Le club a même tiré au premier tour de la Champion’s League 2014-2015, le robuste HB Torshavn FC des Iles Féroé. Un adversaire à sa portée… 

Comble de l’ironie, c’est l’Ukraine, chère au cœur de Michel Platini, qui battait jusqu’à présent le record de non-diversité. Seuls 3 de ses clubs ont représenté le pays au cours de ses 34 apparitions en coupes européennes depuis 1994-95. Pour la saison 2014-2015, elle s’est fait ravir le titre par la Grèce, dont 4 clubs ont représenté le pays au cours de 40 participations à une épreuve de coupe européenne de l’UEFA.

La France, où le règne Lyonnais n’a pas compromis une certaine diversité, ce sont 12 clubs différents qui ont figuré à l’une des 55 apparitions d’un club français en coupe européenne depuis 1994-95. 

Un indice (55/12 = 4,58) qui risque hélas de se dégrader si le PSG et son propriétaire Qatari qui se soucie du Fair Play Financier de Platini comme d’une guigne, ce dont notre Platini national ne paraît pas outrageusement lui faire grief, décide de dominer le football français jusqu’en…2022.   

Coupe du Monde judiciare

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Mis en examen, Sarkozy met en cause l'impartialité des magistrats

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